IKEA : l’acharnement judiciaire contre notre camarade
Adel AMARA !
- Alors qu’une plainte contre X a été déposée par la CGT pour espionnage syndical sur la personne d’Adel AMARA et d’autres militants d’IKEA,
- Alors que les preuves s’accumulent contre la Direction d’IKEA dans cette affaire,
- Alors que tout démontre que c’est IKEA, qui a organisé le harcèlement d’Adel et d’autres militants CGT, notamment en entravant délibérément l’exercice de leur mandat dans l’entreprise et en violant leur vie privée,
- Alors que, comme l’a révélé la presse, parmi les membres de l’encadrement qui portent les accusations de harcèlement, plusieurs ont été embauchés par IKEA dans le but express d’espionner Adel AMARA,
- Alors que la justice a toujours été réticente à condamner pénalement un employeur qui porte atteinte aux droits des Instances Représentatives du Personnel,
- Alors que, dans cette même logique libérale, le projet de loi Macron, propose de dépénaliser ces violations du droit du travail commises par des employeurs en supprimant toute référence à des peines de prison,
la chambre criminelle de la Cour de Cassation, dans son arrêt du 17 mars 2015, a confirmé la décision de la cour d’appel de Versailles de « décapiter » l’activité syndicale chez IKEA en condamnant Adel AMARA, délégué syndical, à 8 mois de
prison avec sursis et 5000€ d’amende pour une affaire montée de toute pièce par des membres de l’encadrement d’IKEA !
Ainsi, la Cour de Cassation prend délibérément le parti d’ignorer le contexte juridique et politique pour rendre un arrêt d’une extrême violence à l’égard d’un militant syndical dans l’exercice de son mandat !
Il est extrêmement inquiétant de constater qu’aucun maillage de la chaîne judiciaire ne soit venu mettre un frein à cet acharnement : de la police, qui n’a pas hésité à placer en garde à vue notre militant, à la Cour de cassation, en passant par les procureurs, comment un système judiciaire peut-il aboutir à des décisions aussi aberrantes ?
Nous espérons que la justice mettra le même acharnement à condamner de manière aussi répressive les méthodes d’IKEA.
La CGT apporte tout son soutien à Adel AMARA dans cette difficile épreuve qu’il traverse. Elle va tout mettre en œuvre pour contester cet odieux arrêt !
Cela renforce également sa détermination à agir afin de faire condamner les véritables responsables !
Montreuil le 28 mars 2015